RAMBO

Publié le par Pénélope Lemarchand

rambo.jpgREALISATEUR : Sylvester Stallone
ACTEURS : Sylvester Stallone, Julie Benz...
DUREE : 1h30'


     Jonh Rambo chasse les serpents venimeux en Thaïlande. Un petit groupe de membres d'une mission humanitaire viennent lui demander ses services pour les amener en Birmanie. Ils auront vite besoin de ses services pour en sortir...

    
Je m'assois. Un groupe de trois mecs vient s'asseoir à côté de moi. "Tiens il y a des petites intello qui vont voir Rambo !!!" ; mon voisin se tourne vers moi : "Tu es sûre que tu t'es pas trompée de salle ? C'est Rambo ici, pas Juno..." Il insiste : "Enfin quand t'auras peur je serai là pour te rassurer direct, ok ?" Son voisin : "Arrête de soûler les meufs, Giles, tu vois bien que c'est pas une bavarde -- C'est bien ça une meuf pas bavarde... Moins c'est bavard les meufs, mieux ça baise, c'est connu..."
     Tout de suite ça met dans l'ambiance. Mais c'est de ma faute, je n'avais qu'à pas aller voir Rambo toute seule le samedi de sa sortie dans un grand cinéma en plein Paris... Mais je n'ai pas regretté. Par pour mes voisins de gauche, bien sûr - qui ont d'ailleurs fini par me laisser tranquille, mais pour le film, ou au moins pour un aspect du film que j'ai trouvé intéressant.
     Un aspect seulement parce que pour le reste, on ne peut pas imaginer une histoire avec moins de surprises. On dirait en fait l'épisode 256 d'une série télévisée dans laquelle, à chaque fois, le héros irait sauver des gens en grand danger en poussant des grognement et en tirant sur tout ce qui bouge.
     Or justement l'intérêt que j'ai trouvé vient de ces deux aspects du film : "aider" et "être violent". D'un côté on a ce groupe de membres d'une mission humanitaire qui viennent aider les populations victimes de la guerre civile. En face d'eux on a des Birmans violent qui conduisent un génocide "lent mais indéniable" selon les mots des Nations Unies.
     Dans ce film, ces deux groupes ont tort. Les militaires birmans ont évidemment tort puisque - comme dans toute guerre civile - leur violence se retourne contre leurs propres frères, contre ceux au moins qui partagent leur terre, contre leurs "proches". Les humanitaires ont tort eux aussi pour la raison exactement inverse : ils viennent s'occuper de gens qu'ils ne connaissent pas, ils s'imposent dans un contexte historique, culturel, social qui n'a rien à voir avec le leur, bref, ils viennent aider des gens avec lesquels ils ne devraient avoir - en toute logique - aucun lien d'aucune sorte.
     John Rambo fait tout l'inverse : il ne va pas aider les Karens, car il n'est pas Karen. Ces gens-là ne sont pas de son monde, et il ne va pas s'occuper du leur. Mais il va aider les américains qui, par insouciance, orgueil, présomption ou bêtise, se retrouvent en danger de mort. Il va les aider parce que ce sont des compatriotes, et qu'il se sent un "devoir de proximité" envers eux.
     John Rambo n'est pas violent contre les siens. Il est violent contre ceux qui se posent explicitement comme ennemis, puisque qu'ils ont pris en otage des personnes de son pays. En ce sens il est la parfaite antithèse des militaires et des humanitaires : il ne se mêle pas de ce qui ne le regarde pas ; il n'est pas violent contre les siens - il porte secours à ceux qui lui sont proches ; il est intraitable sitôt que quelqu'un qui ne lui est pas proche se met injustement en travers de son chemin.
     Si la violence de Rambo est légitime dans le film, c'est parce qu'elle se fait au service de gens qui lui sont vraiment proches et contre de vrais ennemis. Tandis que les humanitaires imposent leur aide à des gens qui ne leur sont pas véritablement proche, et les militaires birmans imposent leur barbarie à des populations qui ne sont pas de vrais ennemis.
     Aussi l'intervention de Rambo est-elle ponctuelle et parfaitement ciblée. A l'inverse des aides humanitaires ou des guerres civiles qui ont toujours tendance à s'éterniser et à s'éparpiller, l'action de Rambo est strictement limitée dans l'espace et dans le temps. D'où - dans le générique de fin - ce long retour au bercail, par lequel le héros se retire, sa tâche accomplie, et rejoins les siens.

Publié dans Mes Tops

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T
Avant d'aller voir John Rambo j'ai regardé les trois autres .... Et je vous garanti que c'est super dur , le 3 est un navet sans précèdent . Donc j'ai été voir le 4 sans grande conviction .... et là ..... coup de théâtre , j'ai aimé ce film . Je lui met facilement un 19/20 , c'est exactement le genre de film que j'avais envi de voir pour un Rambo . Les méchants son super méchants ( meurtriers, pédophiles etc...) Jhon Rambo est super gentil ( hihi normal c'est son film ) et surtout l'histoire est presque inexistante , c'est une boucherie totale ( sans mentir ) La meilleur surprise au cinéma de 2008 pour moi
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L
Mon Chéri est un Grand Fan des Rambos il a adoré!!<br /> A oui au fait chere Penelope, <br /> J'ai le plaisir de t'annoncer que je viens de te taguer!!!<br /> pour tout savoir : http://ladykenobi.over-blog.com
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G
BEN ALORS ?!<br /> A+++ Gilbert
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G
Bonjour Présidente... Just'un p'tit bonjour en passant. A+++ Pénélope. Gilbert
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:
OUPS !!! Je te tague !!! Hi hi hi !!!<br /> Tu n'es pas obligée. Tu trouveras ce qu'il te faut en zllent à cette adresse<br /> http://www.sebiwandanslesetoiles.com/article-16559397.html<br /> Bonne journée
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