LOVE GOUROU

Publié le par Pénélope Lemarchand

TITRE : THE LOVE GURU
REALISATEUR : Marco Schnabel
ACTEURS : Mike Myers, Jessica Alba...
DUREE : 1h45'



     Un sportif perd le moral quand sa fiancée le quitte pour un canadien d'une équipe adverse. Un improbable gourou est appelé à la rescousse pour tenter non sans mal d'arranger la situation...

     A voir l'affiche, le titre, le résumé officiel et le nom de l'acteur principal, on se dit que forcément ce film a des chances d'être apocalyptiquement nul. Ce qui tombe bien si, justement, on meurt d'envie de se voir un bon petit film apocalyptiquement nul. Et là c'est magique, car on est servi !
     L'histoire évidemment n'a strictement aucun intérêt, elle est juste le prétexte à des gags lourds et niais, qui, eux non plus, n'ont strictement aucun intérêt.
     D'ailleurs c'est terrible, mais j'ai beau chercher dans ma petite mémoire, pas facile de se souvenir du quart de la moitié du film, tellement tout est inutile, stupide, bête et raté.
     Et pourtant il n'y a pas à regretter le déplacement. Certains gags sont quand même assez marrant, voir carrément réussi, comme le cours du gourou expliquant sa philosophie par des paronomases déjantées ou des acronymes tirés par les cheveux. Sans oublié le super gag de la "voix off" au début ou, à la fin, le gag des éléphants qui copulent en plein match pour distraire le héros de ses phobies. Ou encore, tout à la fin, le sitar pop rock à deux manches !!!
     Il y a aussi un gag qui m'a fait mourir de rire toute seule, sans que je sache pourquoi, c'est "Géronimo !", le nom-de-code que le gourou sort pour mettre fin à un jeu facétieux. Rétrospectivement, je me demande bien ce que j'ai pu trouver de drôle à ça, mais ce qui est sûr, c'est que dans le contexte - pour moi au moins - ça a marché !
     D'ailleurs c'est ça qui m'a plu, finalement, et qui m'a fait bien aimé ce film. Non pas la satire facile et lourdingue de gens (les gourous ou les sportifs) qui sont déjà la caricature d'eux-même. Non pas la belle Jessica Alba et le beau Justin Timberlake, mais le contexte, l'ambiance, l'atmosphère de ces gags tous plus gros les uns que les autres.
     On pénètre là dans une sorte de monde régressif, où ce qui fait rire tourne perpétuellement autour du scatologique et des inhibitions sexuelles, un stade totalement immature fait de prout et de zizi, mais qui, lorsqu'il est exacerbé à ce point, c'est-à-dire jusqu'à l'absurde, ne manque pas d'un certain charme.
     Alors bien sûr il faut jouer le jeu, non pas en régressant soi-même, non pas en s'abaissant ou en prenant les choses de haut, mais tout simplement en profitant de cette mise en scène jubilatoire - et totalement décomplexée - de tous les complexes.

Publié dans Mes Tops

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D
Le film est resté moins d'une semaine à l'affiche près de chez moi...
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:
Il n'est même pas sorti à Strasbourg !!! Pourtant je voulais le voir !
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