LES FEMMES DE L'OMBRE
REALISATEUR : Jean-Paul Salomé
ACTEURS : Sophie Marceau, Julie Depardieu...
DUREE : 1h58'
Durant la Seconde Guerre Mondiale, cinq femmes d'horizons divers participent à une mission de Résistance protégeant le projet "Phoenix", c'est-à-dire le futur débarquement des alliée en Normandie...
On pourra faire de ce films toutes les critiques qu'on veut. Sur les acteurs d'abord, parmi lesquels Julien Boisselier que j'ai trouvé positivement exécrable, avec ce jeu "gentil con" qu'il avait dans Clara et moi, et qu'il ne quitte pas ici - malgré sa moustache.
Sophie Marceau, elle, m'a semblée inégale et antipathique, non pas comme personnage, mais comme actrice, disant son texte avec suffisance, malgré quelques moments d'émotion.
Deborah François n'est guère crédible - mais son rôle ne m'a guère convaincue non plus - Maya Sanza ennuyeuse, Marie Gillain ne réveille un peu à la fin, et Julie Depardieu, le rôle aidant, s'en tire plutôt bien.
On pourra reprocher la mise en scène et la réalisation sans style, sans idée, sans trouvailles, sans personnalité, le montage scolaire, les dialogues plats, l'intrigue sans grande surprise, les décors sympathiques mais l'évocation concrète de la France occupée incroyablement négligée
Mais surtout, on pourra dire que l'ensemble est loin d'être à la hauteur du sujet, loin d'être digne des souffrances et des héroïsmes de l'époque, et que ce parti pris de ne pas prendre parti, de regarder sans condamner ceux et celles qui ont bien ou mal agi, parce qu'aucun de nous ne sais comment il - ou elle - aurait agi, que ce parti pris est gâché par la superficilalité de l'ensemble.
Et pourtant j'ai beaucoup aimé ce film, même dans sa simplicité, même dans sa maladresse, même dans sa superficilatié parfois douteuse, même dans ses imperfections de téléfilm. Je l'ai aimé parce que j'ai aimé l'histoire. Je l'ai aimé parce que finalement il est simple et généreux. Je l'ai aimé parce que toutes les critiques que j'ai dites sont finalement hors-sujet par rapport au respect qu'on ressent, à la compassion, à l'angoisse, devant ces destins emportés dans la tourmente. Je l'ai aimé parce que ce fim, tout simplement, sans vouloir "en faire un film", en parle.